lundi 7 décembre 2009

Visite du Musée du 5 juin 1944

En ce dimanche pluvieux de Saint Nicolas, je me suis rendu au Musée du 5 juin 1944 à Tourcoing.

En 1940, l'armée allemande s'installe dans le Nord de la France et plus particulièrement à Tourcoing, ville industrielle de la banlieue nord de Lille.

En 1942, d'importants travaux sont réalisés afin de construire 13 matchs dont le principal bâtiment qui abrite aujourd'hui le Musée Verlaine ou Musée du 5 juin 1944.

Mais pourquoi, un musée du 5 juin ? Tout simplement parce que c'est dans ce bunker que les services d'écoutes et de renseignements allemands, ont interceptés et décodés les fameux vers du poème de Paul Verlaine qui devait annoncés le débarquement du 6 juin 1944 en Normandie.

Autant dire que les Allemands ne savaient pas exactement où les alliés allaient débarquer. Mais c'est dans notre région, qui attendait cette délivrance depuis 4 ans, que le message fut décrypté, un évènement très peu connu malgré son importance historique.

Le Musée comporte de nombreuses très belles pièces aménagées de façon à reconstituer en partie la vie dans ce bunker qui avait pourtant été promis à la destruction mais que des passionnés, Bruno Carlier en tête, ont réussis à sauver.

Dominique Houwenaghel, président de l'association organise de nombreuses expositions et manifestations avec une équipe de bénévoles passionnés et passionnant.

Le musée accueille les visiteurs les 1er et 3èmes dimanches de chaque mois, de 9h à 12h et de 14h à 18h. Ainsi que le jeudi après-midi (sur réservation).

Grégory Célerse

jeudi 22 octobre 2009

Pourquoi la lettre de Guy Moquet ?

Depuis l'année dernière, le Président de la République Nicolas Sarkozy a souhaité que les enseignants lisent ou fassent lire la lettre de Guy Moquet dans leurs classes afin que la jeunesse française prennent conscience du poids de notre histoire et du sacrifice consenti par des centaines de patriotes.

Mais pourquoi vouloir faire lire une lettre qui n'émane pas d'un résistant à part entière et dans un second temps qui a été réécrite par le parti communiste au sortir de la guerre ?

La première problématique est que dans le contexte de l'occupation de 1940, le Parti Communiste Français, dont Guy Moquet est issu, n'a de cure de l'occupation allemande et il cherche simplement à garder sa base aux ordres de Moscou qui a passé un pacte (Staline, Molotov avec Hitler) en 1939. C'est ce que l'on appelle le Pacte Germano-Soviétique. Jusqu'à sa rupture en juin 1941 et à l'invasion de l'URSS, les élites du parti, dont le chef de file, Maurice Thorez, n'a pas de mots assez forts pour critiquer le Général de Gaulle et Londres.

Guy Moquet est sympathisant communiste et il distribue des tracts pronant la lutte des classes et non critiquant l'invasion allemande. Il critique les patrons bourgeois et la spoliation des classes ouvrières. Rien de bien résistant là dedans.

Toujours est il qu'il est arrêté à Paris à la sortie du métropolitain et écroué dans un camp de concentration, loin de ce que l'on imagine en Pologne ou en Allemagne. Ce sont des camps de rassemblement. Moquet est fusillé à la suite d'un attentat commis sur un officier, Karl Hotz à Nantes. La répression allemande fait de Moquet un martyr, certes, mais pas un résistant.

La deuxième problématique est que la lettre aurait été réécrite par le Parti Communiste après la guerre. Question de propagande dans un contexte de guerre froide, il faut redorer le blason du PCF.

Alors pourquoi faire lire ou lire un texte réécrit et surtout n'émanant pas d'un résistant alors que des miliers d'entre eux ont aussi écrits des courriers à leurs familles avant de tomber sous les balles allemandes. Il n'est pas question de nier le sacrifice et la mort de Guy Moquet.

mercredi 21 octobre 2009

Travail aux Archives Départementales du Nord II

Le mardi 20 octobre, nouvelle journée passée aux Archives Départementales du Nord.

Cette fois, il s'agissait de consulter des dossiers de procèdures judiciaires à l'encontre de collaborateurs. J'ai trouvé de nombreuses pièces notamment, un document de détention, extrêmement difficile à trouver, un Einlieferungsschein (récipissé d'arrestation).

Il s'agit d'un document relatif à un résistant d'Outreau près de Boulogne arrêté par la Feldgendarmerie de Boulogne-sur-mer sur ordre de la Gestapo de La Madeleine.

Ceci sans compter les autres documents relatifs à des arrestations diverses effectuées par la Sipo-SD.

jeudi 15 octobre 2009

Visite au Service des Victimes de Bruxelles

Je me suis rendu, le jeudi 15 octobre au Service des Victimes, dépendant du Ministère de la Santé belge, pour consulter des informations relatives à des personnes de nationalités belges, arrêtées par la Sipo-SD de La Madeleine.

J'ai également trouvé des documents concernant l'affaire Marcel Guislain sur laquelle je travaille depuis quelques mois. Je suis en contact avec son fils, qui doit me faire parvenir, les pages du procès de Bochum (où son père a été jugé en 1943).

Enfin, j'ai consulté les registres de la prison de Saint-Gilles (Bruxelles) où la plupart des détenus politiques du Nord-Pas-de-Calais transitaient.

lundi 21 septembre 2009

Travail aux Archives Départementales du Nord

En ce lundi 21 septembre 2009, je suis allé travailler aux Archives Départementales du Nord pour tenter de trouver de nouveaux documents concernant la Sipo-SD de La Madeleine.

J'ai consulté plusieurs procès de collaborateurs de la police allemande, mais n'ai pas trouvé de choses intéressantes.

mercredi 1 juillet 2009

Enquête à Cambrai

Benjamin et moi sommes allés le mardi 30 juin à Cambrai pour enquêter sur des affaires de résistance et de réseau d'évasion de pilotes alliés.

En effet, à l'automne 1943, plusieurs dizaines de résistants du Cambrésis ont été arrêtés par la Police de Sûreté Allemande de Lille (Aussi appelé en Allemand Sipo-SD ou Gestapo).

Il y aurait eu plusieurs infiltrations dans un réseau gaulliste dont les membres se trouvaient à Cambrai, Le Cateau et Caudry.

Après avoir passé la journée au Service d'histoire de la Ville et avoir fait de nombreuses photos, nous nous sommes rendus à la mairie pour consulter les recensements et retrouver ainsi des résistants qui ont complètement disparus de la mémoire collective. C'est le cas par exemple de Camille Pujo, pâtissier du Mail Saint Martin.

Puis après ce travail de recherches, nous nous sommes rendus à l'Abbaye de Vaucelles que nous avons visité.

Un grand merci à notre amie Stéphanie Seulin de l'Office de Tourisme de Cambrai, que nous avons été heureux de revoir.

Grégory Célerse

mercredi 10 juin 2009

Affaire Raymond Boyet

Mardi 9 juin 2009, nous nous sommes rendus Benjamin et moi, aux archives départementales pour travailler sur les circonstances exactes de l'arrestation d'un policier lillois. L'affaire Boyet Raymond. Il s'agit d'un chef de groupe de résistants dans la police française qui est tombé dans les mains des Allemands.

Si nous connaissons l'affaire dans ces grandes lignes, il restait de nombreuses zones d'ombres entourant cette affaire. Grâce à un minutieux travail de recherches dans les archives d'époques, il nous a été possible d'en apprendre davantage sur les circonstances des arrestations et sur l'auteur des dénonciations.

Etant en contact avec des membres de la famille Boyet, je ne peux en dire davantage pour l'instant mais dès que la famille, qui ignore les circonstances exactes, entourant la disparition de Raymond Boyet sera avisée, nous pourrons communiquer sur le sujet de façon officielle. Ce n'est qu'une question de temps et nous pourrons bientôt rendre hommage à ce policier et à ses collègues.

Aujourd'hui est le jour "anniversaire" de l'arrestation de Monsieur Boyet et ses collègues. Ils furent en effet arrêtés le 10 juin 1942...

mercredi 22 avril 2009

L'affaire Bayart à Pont-à-Marcq


Le 21 avril 2009, nous nous sommes déplacés sur Pont-à-Marcq pour tenter de recueillir des témoignages d'habitants concernant la mort du commandant Bayart, abattu par la gestapo le 10 juillet 1944.

Aprés avoir pris une photo de la plaque située sur la façade de la maison qui était au moment des faits un café, nous nous sommes présentés à la maison de retraite de Pont-à-Marcq. La secrétaire nous présenta aprés tractation un résident qui vivait à l'époque à Bersée à quelques kilomètres. Il ne put malheureusement pas nous donner de précisions sur les circonstances des arrestations des chefs de la résistance réunis dans ce petit village du Pévèle.

Dans une rue adjacente, nous avons rencontrés un riverain qui confirma nos doutes concernant l'implication d'un tiers dans l'intervention de la police Allemande. Nous possédons une dérogation pour consulter le procès de ce tiers et nous travaillerons dans un futur proche à éclaircir cette affaire.

mardi 10 février 2009

Travail aux archives départementales du Nord

Le lundi 9 février 2009, nous nous sommes rendus aux archives départementales du Nord pour consulter le procès, sur dérogation, de "Mariette", infirmière collaboratrice jugée par la cour de justice de Lille en 1946.

Nous avons pris environ 300 photos de procès verbaux et travaillons sur cette affaire afin d'apprendre comment elle a pu infiltrer et dénoncer aux Allemands des aviateurs alliés et des résistants Français.

jeudi 15 janvier 2009

Création de l'association "Nord Occupé"

Le 12 janvier 2009, nous nous sommes entendus, Benjamin Mignot et moi-même, sur la création d'une association de loi 1901 portant sur le thème de ce blog.

Nous sommes sur le point de paraître au journal officiel afin d'acter cette association et concrétiser notre souhait de regrouper un maximum de personnes sur ce sujet, à savoir, la vie sous l'occupation dans le Nord Pas-de-Calais.

Nous vous tiendrons informé des suites de cette aventure...